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Deux cyclistes bouclent leur tour de France randonnée à Honfleur

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Jean Lin Spriet et Arnaud Manzanini ont bouclé ce jeudi 2 juillet leur tour de France randonneur en vélo. Partis de Honfleur le 11 juin dernier, ils sont revenus à leur point de départ 21 jours plus tard en ayant bouclé 4895 km le long des côtes et des frontières françaises.

Arnaud Manzanini (à gauche) et Jean Lin Spriet à leur arrivée à Honfleur Arnaud Manzanini (à gauche) et Jean Lin Spriet à leur arrivée à Honfleur
Arnaud Manzanini (à gauche) et Jean Lin Spriet à leur arrivée à Honfleur © Radio France - Olivier Duc

Jean Lin Spriet et Arnaud Manzanini ont terminé leur grande boucle autour du pays ce jeudi 02 juillet là où elle avait commencé, à Honfleur.

Un vrai tour de France en vélo avec des étapes quotidiennes dépassant parfois les 300 km sans assistance et en totale autonomie.

La fin d'un périple de 4895 km

"C'est la satisfaction d'être allé au bout d'un projet, d'avoir terminé et de retrouver nos familles, explique Arnaud Manzanini. Personnellement c'était dur parce que j'avais des douleurs aux pieds mais physiquement on a bien supporté. On roulait encore très vite mercredi." 

"C'était un projet qui trottait dans ma tête depuis un petit moment, ajoute Jean Lin Spriet. Je voulais faire un grand voyage, un truc un peu fou. Je ne savais pas très bien quoi à un moment. Le projet était l'année dernière de traverser les Etats-Unis à vélo. Evidemment, avec le covid-19 , cela a été annulé. C'est à ce moment là que je me suis dit et pourquoi pas faire le tour de France randonneur."

En autonomie complète

"On avait équipé nos vélos d'une roue avant dynamo qui permettait de produire de l'électricité et de charger nos téléphones et nos batteries. On est parti avec nos sacs depuis trois semaines et nous sommes revenus de la même manière. Personne ne nous a suivi si ce n'est pas nos positions GPS. On a toujours eu la bonne étoile pour trouver où dormir. On s'alimentait également au fur et à mesure de ce que l'on trouvait sur la route. Parfois c'était bien. Parfois c'était moins bien (rires).

Redécouvrir la France

"On vit dans un pays  juste extraordinaire et magnifique. On a eu l'occasion de le découvrir encore un peu plus, relate Jean Lin Spriet. On en connaissait une partie mais certainement pas tout. C'est somptueux. 

Mercredi, on était dans le Val de Serre en arrivant sur Barfleur et le phare de Gatteville. C'était à tomber par terre et pourtant je connais le coin. On se souvient également de l'arrivée sur le Mont Ventoux et d'un coucher de soleil. Je vous assure que vous arrêtez de pédaler et vous regardez. Vous appréciez et c'est tout ce qu'il y a à faire."

Les rencontres

"Arnaud a eu l'idée de faire un tour de France randonneur et communautaire, explique Jean Lin Spriet. Par la Race Across France qu'il organise, il avait des contacts pour avoir un tracé GPS au fur et à mesure de manière que n'importe qui puisse nous suivre.

Cela a été une vrai réussite. Un soir nous n'avions pas de logement et nous ne savions pas où dormir. Il était 22h30 et quelqu'un est arrivé en nous disant que notre tracé passait devant chez lui et qu'il nous invitait à dormir à son domicile. Il nous a ouvert ses portes en grand après une étape de 320 km. C'est aussi ça la partie aventure que l'on a pu vivre."

"On a fait des super rencontres, complète Arnaud Manzanini. On a été dans des chambres d'hôtes où on a été reçu magnifiquement bien. On a été frappé également d'être souvent les seuls occupants des Hôtels. On a vraiment vu que tout est à l'arrêt au niveau de l'Hôtellerie en France. On était vraiment tout seul dans les hôtels. Il n'y avait personne."

Les automobilistes

"Dans l'ensemble, on ne s'est pas senti en danger sur les routes. A aucun moment je n'ai pensé au danger, se remémore Arnaud Manzanini, si ce n'est les dimanches. Il y a vraiment une particularité les dimanches. 

On a vraiment senti que les gens étaient agacés au volant. Surtout dans une région de la France où on a passé le dimanche après-midi à se faire incendiés, serrés volontairement alors que les routes étaient dégagées. Là on a vraiment senti qu'il y avait des comportements très agressifs dans cette région très précisément mais sinon on ne s'est pas senti en danger sur les routes françaises."

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