Sur son compte Instagram, Elisa, 17 ans, partage son quotidien parsemé de recettes healthy et d’entraînements à la salle de sport. Un mode de vie sain, mais qu’elle accompagne d’un message un peu particulier : «On va s’en sortir, ne lâchez rien ! #TCA». Comme 1 % des femmes, Elisa souffre d’anorexie, une forme de trouble des conduites alimentaires (TCA). Aujourd’hui sur le chemin de la guérison, tout bascule pour la jeune lycéenne lors du premier confinement de mars 2020. Enfermée chez elle, Elisa démarre des programmes sportifs faisant fureur à cette période. Seulement, très vite, le sport et son poids deviennent une obsession. «Au début c’était très confortable, j’étais contente de perdre du poids. Puis, ça a déraillé… J’ai complètement arrêté de m’alimenter, mon état s’est dégradé et, à la fin, je perdais carrément mes cheveux par touffes.» En août 2020, quatre mois plus tard, Elisa a perdu 15 kilos et n’en pèse plus que 56 pour 1m79.
En France, plus de 600 000 personnes souffrent de TCA, particulièrement des femmes âgées entre 17 et 25 ans. Anorexie mentale, boulimie nerveuse, ou hyperphagie boulimique : des pathologies qui peuvent s’exprimer par la restriction ou l’excès de nourriture, suivies ou non d’une activité compensatoire (se faire vomir ou consommer des laxatifs). Si l’on englo