Trop pondéré, pas assez combatif. Un an après avoir été nommé ministre de la Santé, l’urgentiste François Braun libère son bureau de l’avenue de Ségur. Pas vraiment une surprise. Depuis quatre mois, son nom figure dans le trio de tête des ministres sur un siège éjectable en cas de remaniement. Ayant réussi au forceps à conserver sa place, la Première ministre, Elisabeth Borne, a exigé de pouvoir se débarrasser – entre autres – de ce médecin trop peu doué pour le jeu politique. «Braun est nul», s’agaçait en mars un membre de son entourage, excédé par l’incapacité du ministre à anticiper et désamorcer les crises du système de santé. Lesquelles s’enchaînent depuis l’automne : saturation des services hospitaliers submergés par la triple épidémie (bronchiolite, grippe, Covid), bronca des internes, grèves à répétition chez les médecins libéraux, extension des déserts médicaux, pénurie sans précédent de médicaments, etc.

Fin avril,