Menu
Libération
Analyse

Coupe-faim injectables contre l’obésité : précaution requise face à la profusion promise

Article réservé aux abonnés
Partout dans le monde, ces nouveaux produits s’arrachent et plusieurs laboratoires espèrent bientôt en commercialiser en France. En face, les autorités sanitaires cherchent à éviter des mésusages pour des publics non obèses, qui pourraient s’avérer délétères.
par Nathalie Raulin
publié le 18 avril 2024 à 19h00

Les nouveaux traitements contre l’obésité – l’Ozempic, sa version surdosée le Wegovy, ou encore le Mounjaro – vont-ils faire perdre la tête aux Français ? L’Agence nationale de surveillance du médicament (ANSM) est sur le qui-vive. «Le sujet nous préoccupe au plus haut point, martèle son directeur général adjoint, Alexandre de La Volpilière, qui a installé en décembre un comité scientifique temporaire pour veiller au grain. Il nous remonte de partout, via les réseaux sociaux, les médecins, les associations de patients, alors même que ces médicaments ne sont pas encore sur le marché ! On cherche à anticiper au maximum pour qu’ils aillent aux patients qui en ont besoin, et pas aux personnes qui voudraient juste perdre quelques kilos avant l’été.» Une gageure.

Car ailleurs dans le monde, les nouveaux coupe-faim injectables s’arrachent et pas toujours sous contrôle médical, loin s’en faut. Aux Etats-Unis, champion des grandes tailles, ils hystérisent depuis plusieurs mois les tiktokeuses, qui vantent seringue en main leurs kilos perdus «sans effort». La star Kim Kardashian ou le milliardaire Elon Musk ont admis les utiliser. Le 18 mars, l’icône médiatique Oprah Winfrey a même consacré une émission spéciale à ces médicaments «révolutionnaires» qui ont «changé sa vie»,

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique