L’inquiétante augmentation de la mortalité infantile en Île-de-France

Les décès des bébés de moins d’1 an en Île-de-France représentent un quart de la mortalité infantile du pays. Des actions ont été engagées, mais suffiront-elles à redresser la barre ? Sur le terrain, les professionnels dénoncent une dégradation de la situation depuis dix ans.

Cela fait dix ans que la mortalité néonatale dans la première semaine de vie est à la hausse. Elle représente près d’un décès sur deux. LP
Cela fait dix ans que la mortalité néonatale dans la première semaine de vie est à la hausse. Elle représente près d’un décès sur deux. LP

    Les chiffres font froid dans le dos : 13 401 bébés, nés en Île-de-France ces vingt dernières années, sont décédés avant d’avoir pu souffler leur première bougie d’anniversaire. Le constat est encore plus inquiétant lorsqu’on sait que l’Île-de-France concentre, à elle seule, un quart de la mortalité infantile du pays, c’est-à-dire les bébés décédés dans leur première année de vie, comme le révèle une étude de l’Observatoire régional de santé (ORS).

    « Nous sommes partis d’une étude publiée l’an dernier dans The Lancet, qui alertait sur l’augmentation de la mortalité infantile en France métropolitaine au cours des dernières années, nous avons souhaité voir ce qu’il en était dans notre région », retrace Bobette Matulonga, médecin épidémiologiste à l’ORS, coautrice de l’analyse.