«Généraliser la vaccination contre le papillomavirus au collège», quelle bonne idée ! Mais pourquoi diable ne pas y avoir pensé plus tôt ? La semaine dernière, l’erreur a donc été rattrapée. Lors d’une visite dans un collège en Charente, le Dr Macron a pu dire : «Cette campagne de vaccination ne sera pas obligatoire mais on va la proposer à vos parents.» Tout en précisant : «Ce vaccin a du sens, il existe, il est efficace.» Et ajoutant, bizarrement : «Ce vaccin est inoffensif quand on le prend aux âges recommandés.» Drôle de phrase. Cette mesure devrait permettre, dit-on, à 800 000 élèves par an d’être protégés contre les cancers liés à ce virus, l’une des infections sexuellement transmissibles les plus répandues.
A priori, donc, on ne peut que s’en féliciter. Et pourtant tout porte à croire que cela va faire un flop, les autorités françaises ayant la mauvaise habitude de réduire la santé publique à des annonces. D’abord, le rappel de quelques données. Voilà un virus, le papillomavirus (ou HPV en anglais) qui n’est pas sans risque, responsable chaque année en France de 6 000 nouveaux cas de cancers dont 2 900 cancers du col de l’utérus, provoquant plus de 1 000 décès par an, mais aussi 1 500 cancers des voies ORL, ou encore 200 cancers de la vulve ou du vagin. Le HPV se transmet uniquement lors de rapports sexuels. Comme ces dits cancers sont liés à une cause infectieuse, il y a eu donc eu la possibilité de concevoir un vaccin. En 2006, bonne nouve